samedi 26 février 2011

So be it

Aujourd'hui j'allais chez M. Geek faire mes boîtes pour déménager mes choses de chez lui. Comme quasiment tous les meubles de notre appart étaient à moi, quand je suis partie l'année dernière, je lui ai tout laissé. Et quand on s'est séparé en novembre, comme je n'en avais pas besoin dans l'immédiat, je lui avais dit de les garder en attendant que le bail finisse en mai.

Mais comme je ne voulais pas laisser un déménagement sur les bras de mes parents après mon départ, c'était en fin de semaine que ça se passait, comme on dit.

Alors je suis arrivée chez lui à 2h30 cet après-midi. Et on a terminé à 3h30 cette nuit.

J'appréhendais beaucoup le moment. Parce qu'on s'entend qu'on a beau être en très bon terme lui et moi, je ne savais pas trop comment ça allait se passer. J'avais peur des éventuels "C'est à moi ça." "Non, c'est à moi !" À MOI j'te dis" "NON, C'EST À MOI BON ! ! !".

Finalement ça s'est super bien passé. On a beaucoup rit. De découragement, au début, devant l'ampleur de la tâche. Puis on s'est mis à écrire des niaiseries sur les boîtes en dessous du mot "FRAGILE". Ça a commencé par "FRAGILE comme un coquelicot qui virevolte sous le vent des tropiques". Puis c'était "FRAGILE comme ta mère". Il y a eu les classiques "CRISSEMENT FRAGILE, OK ?" et "FRAGILE en TABARNAK !". Ensuite on s'est mis à vraiment déconner, et il a même finit par écrire "FRAGILE comme M. Eiffel" et plein d'autres variations sur ce même thème.

J'ai eu un petit pincement au coeur, je l'avoue. Minuscule, mais il y était. Quand je suis sortie pour aller mettre quelque chose dans ma voiture, je nous ai revu il y a cinq ans emménager dans notre premier appartement, aidés de mon frère et de mes parents. J'ai eu la petite pensée, "Ça y est, on y est.". Et puis lors d'une fraction de seconde, je me suis dit "Mais comment on en est arrivé là au juste ?".

Je ne le sais pas trop. Une succession d'évènements j'imagine. On s'est prit pour acquis, au départ. On était jeune quand on s'est rencontré aussi. Puis, je suis partie à l'extérieur pour travailler. J'y croyais, au début. Je pensais sincèrement qu'on allait y survivre, même si je savais que ça ne serait pas facile. Mais 1 an et demi, c'est trop long. Pour l'avoir vécu, je n'y crois plus aux relations à distance. Selon moi, plus de 6 mois, c'est du suicide. Loin des yeux, loin du coeur comme on dit. On l'a appris à nos dépens...

On a parlé de plein de choses durant la journée. Je me souviens avoir soulevé la question que si c'était à refaire, en sachant tout ce que je sais aujourd'hui, je ne sais pas si je repartirais. On s'est regardé quelques secondes, puis comme je sortais dehors pour aller fumer, il m'a dit : "Pense-y pis on en reparle quand tu rentreras, je suis curieux de savoir.". Et en 10 minutes, ça m'est complètement sorti de l'esprit, et lui aussi probablement, parce qu'on en a pas reparlé. C'est en écrivant tout à l'heure que ça m'est revenu en tête. De toute façon, même quelques heures plus tard, je n'ai aucune idée de la réponse...

Ma vie a tellement changé dans la dernière année, en particulier dans les derniers mois. Autant pour le mieux que pour le pire. Professionnellement, si j'avais décidé de rester, je ne sais pas ou je suis en ce moment. J'ai tellement appris durant la dernière année. J'ai été super chanceuse là-dessus.

Mes projets, mes buts ont beaucoup changé dans les derniers mois. Je me voyais me marier et avoir des enfants dans une ou plusieurs années, m'acheter une maison. Aujourd'hui, si on me pose la question, je ne pense pas du tout à me marier (normal, je suis célibataire que vous me direz), mais je désire encore moins avoir des enfants un jour. Plus j'y pense, moins je crois que j'en veux. Et ça, ça a TELLEMENT surpris M. Geek quand je lui ai dis...

Mais la question reste toujours en suspens.
Est-ce que je le referais ? Hummmmmm... Ou serais-je aujourd'hui si j'étais restée ? Honnêtement, aucune espèce d'idée.

Je ne suis pas triste, je sais qu'on a fait la bonne chose. Et en plus, je crois qu'on l'a fait de la bonne façon, dans le respect. Je n'ai pas de regret, et pour en avoir parlé avec lui aujourd'hui, je sais qu'il n'en a pas lui non plus.

Je lui souhaite énormément de bonheur. Il le mérite.

C'est pas un méchant gars, et je ne suis pas une méchante fille.
C'est drôle, mais en parlant avec des amies il y a pas si longtemps, j'ai passé la réflexion suivante :
M. Geek a toujours voulu aller habiter à Québec après ses études, et pour moi ç'en était hors de question. Maintenant, il y déménage avec sa copine en mai. Moi depuis que je suis allée à Vancouver l'an dernier, j'ai voulu y retourner pour y travailler. Lui il ne voulait pas vraiment. Maintenant, j'y vais. À sa façon, il est parfait. À ma façon, je suis parfaite. On était juste pas fait pour aller parfaitement ensemble.

Alors c'est tout. So be it. Demain matin, en fait dans 2-3 heures soit lorsqu'ils arriveront, les déménageurs mettront les presques 6 dernières années de ma vie dans leur camion. Et moi je les regarderai faire, et j'essaierai un court instant d'imaginer ce que serait ma vie si je n'étais pas partie...

jeudi 24 février 2011

J'ai hâte...

J'ai acheté mon billet d'avion pour Vancouver cette semaine.

C'est drôle, c'est comme se magasiner un voyage, c'est super excitant. Sauf qu'au lieu de cocher "aller-retour", tu coches "aller simple" sur le site d'Air Canada...

Aller-simple... Ça fait un peu peur comme terme. Honnêtement, moi j'appellerais ça "aller-avec-intention-de-revenir-mais-je-sais-pas-encore-tout-a-fait-quand-exactement"

Ça sonne mieux, non ? Moins définitif en tout cas.

Il me reste environ 5 semaines avant mon départ. Et honnêtement, j'suis sure que même Barack Obama va être moins occupé que moi pour les prochaines semaines. J'ai l'impression que ma "liste de choses à faire avant de mourir" s'est transformée en "liste de choses à faire avant de partir pour Vancouver".

Plein de choses à faire. Plein de gens à voir. Plein de ménage à faire. Dans mes affaires. Dans ma tête aussi.

Je me questionne en ce moment. Au sujet de M. Eiffel.

Ok. J'entends déjà les plaintes : "Come on Dernière minute, lâche-nouuuuuuuuuus avec M. Eiffeeeeeeeeeeeeeeeeeeel"

Mais bon. Mon blog. Moi qui décide :)

Donc.

Je me questionne. Je lui ai jamais dit ma façon de penser. Pas une fois que j'aie appris toute l'histoire en tout cas. Et honnêtement, ça me fait royalement chier. Je crois avoir besoin de lui dire ce que je pense. Ce qu'il m'a fait. Ce que je ressens. Parce qu'à ce qu'on ma dit, il a tenté de faire du mieux qu'il pouvait par rapport à moi dans la situation.

Ce à quoi je réponds : Bullshit.

J'suis désolée, mais quand tu crées une situation de merde toi même, ça fait pas de toi un Saint parce que tu tentes (fucking maladroitement, il va sans dire) de limiter les dégâts. Le mal est fait. Et faut vivre avec les conséquences.

Pis en ce moment, les conséquences sont que j'en ai gros sur le coeur.

Le but c'est pas de le blesser en lui disant ce que je pense de tout ça. Mais j'ai besoin qu'il sache.

Anyway.
Je sais pas encore si je vais pouvoir le faire. Je sais pas s'il va vouloir, en fait. Je sais que je veux attendre d'avoir fini de travailler pour lui en parler. Pour pas avoir à le recroiser par après. Et je suis pas à 10 jours près.

Donc j'ai hâte.
De finir de travailler.
De partir pour Vancouver.
De repartir à zéro, en quelque sorte.

jeudi 17 février 2011

J'aime ma grand-maman

J'appelle ma grand-mère pour lui dire que je vais aller souper avec elle.

G-M : Allo ?
Derniere minute : Yo G-M ! C'est ta petite-fille préférée !
G-M : Ah, allo "insérez ici le nom de ma cousine" !
Derniere minute : (ben crampee au telephone) Euh non... Mais contente de savoir que j'suis pas ta préférée...

Techniquement, je suis en 2e position, j'ai juste une cousine du bord de ma mère. Une criss de chance !

Donc ça a ben l'air qu'on va se contenter de ça !

mardi 15 février 2011

Ramassis de tranches de vies

Conversation de cigarette :
M. IT : Donc là, tu vas tu arrêter de fumer à Vancouver ?
Dernière minute : Euh... ben oui. J't'enverrai un mail de là-bas pour te dire que j'ai arrêté.
M. IT : C'est bon, j'arrêterai en même temps.
Dernière minute : Good. Je dirai aux autres de te checker quand je serai partie.
M. IT : Si je recommence je t'enverrai 20$.
Dernière minute : Je te donnerai mon compte Paypal...

J'suis vraiment orgueilleuse. C'est pas le 20$ qui est en jeu, c'est maintenant mon honneur !
On s'est donné une date : le 30 avril. Pour prouver le sérieux de la démarche, j'ai déjà setté une alarme sur mon téléphone... C'est pas peu dire !

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Le tact selon mes parents :
Père : T'as rien d'autre de nouveau à raconter ? (pour la énième fois de la soirée)
Dernière minute : Euh... Ben... Vous rappelez-vous de votre souvenir de voyage de Tahiti ?
Parents : Euh...... (5 secondes de pause avec deux parents songeurs)
(NB : Lors de leur voyage à Tahiti il y a 4 ans, mes parents se sont fait tatouer)
Parents qui réalisent : TU T'ES FAIT TATOUER ? ! ? !
Je remonte ma manche de chandail et leur montre mon tattoo
Mère : Mon Dieu mais c'est ben laitte ! ! !
Père : Combien ça t'a coûté cette horreur là ? ! ?

Pis après ça on se demande encore d'où me vient mon manque de tact légendaire...

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Y'a des choses qui arrivent jamais dans une vie. Genre se faire convoquer pour être juré à la cour.

Y'a des choses qui n'arrivent qu'à ma mère dans la vie. Genre se faire convoquer pour être juré à la cour, pendant ses 2 semaines de vacances, en plein milieu du voyage dans le sud qu'on avait prévu faire en famille...

Karma's such a bitch des fois...

Mais bon, aux dernières nouvelles, ça aurait l'air que tu peux demander de le faire sur un autre procès à une date ultérieure... On espère...

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Je suis à la pharmacie pendant mon heure de dîner, cernée jusqu'aux coudes et j'achète un paquet de 30 Gravols pis un paquet d'Advils Nuit.

Caissière : Vous savez que ça peut causer de la somnolence les Gravols madame ?

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Come on. Voir que j'ai pas l'air au courant...

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Au travail la semaine dernière :
VP : On regarde quoi là ?
Dernière minute : La plate raw.
VP (sur l'air de Bad Romance) : Rah, rah oulala...

J'peux tu vous dire que j'ai eu la chanson dans la tête tout le reste de la journée ?

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Pensées diverses :

Je pensais jamais qu'on pouvait trouver sexy un homme avec les cheveux roses, un suit de spandex pis une étoile de dessinée dans la face. En spectacle, Antoine Gratton jouant du piano m'a prouvé le contraire.

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Y'a des gens qui disent que pleurer, ça fait du bien.

Moi je leur dit : Mangez donc d'la marde.

J'aimerais ben ça qu'ils me voient, a 6h30 du matin, en train de fumer sur ma galerie, mes écouteurs sur les oreilles, quand je suis réveillée depuis 3h30 du matin pis que je suis plus capable de me rendormir, fondre en larme sans raison particulière parce que j'écoute une chanson triste qui me rappelle plein de choses. NON, ÇA FAIT PAS DU BIEN, OK ? ! ?

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Faire l'inventaire de "ça c'est à moi, ça c'est à toi" apres 5 ans et demie de relation, par mail et par skype, c'est chiant. C'est cool, M. Geek et moi on s'entend super bien. Mais si c'est pas le cas, criss que ça doit dégénérer assez rapidement...

Question que je ne pensais jamais me faire poser de ma vie : "On fait quoi avec nos points Airmiles ?"

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Le prince William, avec les années, il ressemble de plus en plus à son père, et de moins en moins à sa mère.
Pis j'pense pas me tromper en affirmant que c'est pas vraiment une bonne chose...

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Sur ce, bonne nuit !

En espérant que mes Advils Nuit fassent bientôt effet...

vendredi 11 février 2011

Tu sens que tu vas passer une pas pire journée quand...

Pour contextualiser, je suis une vraie workaholic. Genre que j'ai mes mails sur mon cellulaire, et que si je un mail d'un client, qu'il soit n'importe quelle heure, n'importe quel jour de la semaine, c'est certain que je vais y répondre. C'est très discutable comme choix de vie, je le sais. Mais bon, honnêtement, même si je me décourage moi-même parfois par mon incapacité presque totale à décrocher, je dois avouer que j'aime bien ça.

Donc en me levant le matin, pour me réveiller, mon premier réflexe (après avoir snoozé environ 122 fois, je l'avoue) c'est de regarder mes mails et d'y répondre, s'il y a quoi que ce soit d'urgent.

Mais pour en revenir à ma pas pire journée.
Alors ce matin, je prends mon cell, comme à tous les jours, et je vérifie mes mails.

Il y en a un qui accroche bien sûr mon attention :
Subject : Contract from COMPANY X

Mon réflexe, c'est de crier : "Miss PPPPPPPPPPPPP ! J'ai reçu mon contraaaaaaaaaaaaat !"

Alors oui, j'ai eu la job ! ! ! ! ! !

J'avais eu la confirmation par mail vendredi dernier, mais tant que je n'avais pas de contrat, je ne voulais pas trop en parler.

Alors c'est officiel : En avril, je déménage à Vancouver pour 1 an.

Si je suis contente ? Oui, très.
Si j'ai peur ? Oui, encore plus.

Je l'ai déjà dit, les raisons pour lesquelles j'ai démissionné sont mauvaises. Je n'en peux plus. Je ne veux plus le voir à tout les jours. La voir à tous les jours. Je trouve ça difficile, et c'est en train de me bouffer par en dedans. Je suis pas heureuse, et j'en deviens super agressive, je m'en rends compte. Et les autres s'en rendent compte. Alors avant de devenir folle, je dois partir.

Je ne pars pas pour lui. Je pars à cause de lui. Mais je pars pour moi.

J'ai besoin de changer d'air. J'ai besoin de prendre de la distance par rapport à tout ce qui est arrivé. J'ai besoin d'oublier. J'ai besoin de recommencer à dormir. J'ai besoin de me refaire une santé. Ici, j'y arrive juste pas. Si on m'avait dit il y a à peine 6 mois que je ferais ça, jamais je ne l'aurais cru.

Mais là j'en peux plus.

La peine, c'était nul, mais j'arrivais à gérer.

Là tu rajoutes à ça de la haine envers lui, parce j'ai appris qu'il a commencé à voir une fille de la job quand il était encore avec moi.
De la haine envers moi, parce que je lui ai fait confiance, trop facilement, trop rapidement. Parce que je l'ai aimé.
Des remords envers sa nouvelle copine, parce qu'on s'est revu après que ce soit fini nous deux. Et qu'il était avec elle à ce moment-là.

Donc de la peine, de la haine envers lui, de la haine envers moi, et des remords ? C'est juste trop.

Il me reste 3 semaines à travailler. Ça va être difficile, je le sais. Mais je vais essayer de vivre ça un jour à la fois...

J'espère juste que les 4500 kilomètres de distance vont aider. Ça ne réglera pas tout, j'en suis consciente. Mais ça ne peut pas nuire...

samedi 5 février 2011

Une fois par année...

Depuis quelque j'ai 19-20 ans, ça me prend environ une fois par année.

Une envie soudaine, que je n'avais jamais vraiment eu auparavant. Et puis ça passait, pour ne revenir qu'un an plus tard.

Mais la semaine dernière, c'est revenu. Disons que dernièrement, mes décisions sont pas mal une succession de coups de tête.

Commencer à fumer.
Aimer.
Fuir.
Démissionner de mon travail que j'aime, sans rien avoir devant moi.
Accepter un travail à 4500 kilomètres de chez moi.

Et puis me faire tatouer. Un scorpion, sur le poignet gauche.

Son emplacement a une grande valeur pour moi. Je n'aurais pas voulu qu'il soit ailleurs. Le tattoo en tant que tel, par contre, n'a pas de grande signification pour moi. Mon signe astrologique. Et le petit côté "qui s'y frotte s'y pique", que j'aime bien. Parce que je veux m'en souvenir. Comme dans la fable du scorpion et de la grenouille. Que je peux piquer. Que c'est dans ma nature, au fond. En ce moment, je veux piquer avant que quelqu'un d'autre ne le fasse. Parce qu'être la personne piquée, je veux plus.

Enfin bref. Un coup de tête. Et je sais que je n'aurai peut-être plus la même manière de penser dans quelques semaines, mois ou années. Mais comme ça, j'aurai toujours un petit rappel de l'état d'esprit que j'ai aujourd'hui.

Et je ne crois pas le regretter un jour. J'ai peu de regrets dans la vie. Parce que j'aime à penser que chaque décision que je prends, aussi mauvaise peut-elle être, fait en sorte que je suis ce que je suis aujourd'hui.

mercredi 2 février 2011

Y'a des journées de même...

Journée de marde

Aucune raison particulière.

Jsuis énervée, je sais pas trop pourquoi.
J'attends toujours une confirmation pour la job de rêve, ça me stress sans bon sens.
J'ai hâte qu'ils trouvent quelqu'un pour me remplacer sur le 2e projet sur lequel je travaille à la job (le premier je vais avoir le temps de le finir avant mon départ)
Tout me fait chier

Par dessus tout, M. Eiffel me fait chier avec son criss de bonheur.
Je sais, c'est gratuit et tout a fait mesquin.

Mais si j'en chie, j'aimerais qu'il en chie lui aussi.
Au moins un peu.

Je sais, faudrait que je grandisse un peu.
Mais pour l'instant j'ai pas le temps, je suis trop occupée a m'apitoyer sur mon sort.