mardi 10 septembre 2013

To Bruce or not to Bruce

J'ai travaillé une couple de mois avec un gars, à Montréal. On va l'appeler Bruce.

 Je l'aimais ben Bruce. Il avait ce petit humour ironique que j'apprécie chez les gens. Il criait jamais, même quand il était fâché. Quand il était stressé, on le voyait dans sa face. Fallait pas en rajouter. Fallait le laisser décanter, tout simplement.

Bruce venait de Toronto. Il devait avoir une quarantaine d'années.

 Il faisait un bon salaire. Madame Bruce ne travaillait pas, elle était toujours restée à la maison avec Bruce junior, aujourd'hui âgé de 12-13 ans.

 Ça faisait 10-15 ans que Bruce et sa famille habitaient au Québec. Pis Bruce, après 10-15 ans ici, il parlait toujours pas français.

 Un jour, dans la voiture, j'ai averti M. Jets:
Moi: J'veux pas que tu deviennes un Bruce.
M. Jets: C'est quoi un Bruce?
Moi: C'est quelqu'un, c'est pas une chose. Bruce c'est un gars avec qui j'ai travaillé. Ça doit faire 15 ans qu'il habite au Québec, pis il parle toujours pas français.
M. Jets: Ben non, je deviendrai pas un Bruce. Je veux l'apprendre le français, tu le sais.

 (Pause)

 Moi: Pis cet hiver, après 15 ans de mariage, Bruce a laissé sa femme pour une jeune de 25 ans avec qui on travaillait.
M. Jets: Ben là. J'veux être un Bruce!
Moi: Oui, mais Bruce il va s'appercevoir qu'il va en manquer sur sa paye. Il devait faire 150 000 par année. Après la pension et l'impôt, il va probablement lui en rester moins du tiers sur sa paye. Pis elle a gardé le jeep pis la maison.
M. Jets: Pas grave. Bruce c'est mon héro maintenant.

 Il est con mon chum. Mais crissement divertissant par contre, je l'avoue.

mercredi 4 septembre 2013

Quand on n'y peut rien

Mes cours de religion sont loins. Vraiment loins. J'me souviens plus vraiment de quand est-ce que je suis allée à la messe pour la dernière fois. Noël, probablement. Ou c'était peut-être pour les funérailles de la tante de ma mère? Ou de mon grand-père? Je sais plus. Si c'est le cas en tout cas, ça va faire 7 ans cette année.

Bref. Je suis pas ce qu'on peut appeler une croyante. Mon langage coloré parle de lui même. Le p'tit Jésus, personnellement, j'y crois pas trop je pense.

Je dis je pense parce qu'il me vient de temps en temps des relents de Christianisme.

Quand je ne contrôle rien. Quand je ne peux rien y faire. Quand il ne me reste plus qu'à attendre. Je prie.

J'me suis rendue compte que couchée dans mon lit, j'me croise les deux mains (comme si le seul fait de le faire rendait ma prière X fois plus puissante) pis je prie. Je commence habituellement avec une prière officielle. Le Je vous salue Marie. Ou le Notre Père. Ou le Je crois en Dieu. Ce sont les trois seules dont je me rappelle, du temps où je servais la messe le dimanche.

Ensuite, comme je disais, je prie.

Je prie pour ma grand-mère, parce que sincèrement, faudrait que ça finisse. M. Jets dit que je devrais pas dire ça. Mais sincèrement... Pauvre femme. On devrait pas avoir à finir de même. Faible. Fatigué. À regarder le temps passer entre le déjeuner, la sieste du matin, le dîner, la sieste de l'après-midi pis le souper. Ça me fait peur, de voir mes parents comme ça un jour. Que quelqu'un me voit comme ça un jour aussi.

Je prie pour M. Jets. Qui attend des résultats de tests médicaux. Pis j'ai peur. Même s'il me dit qu'il faut pas. J'peux pas le perdre. Pas maintenant. Pas jamais au fond. 

Je prie pour Junior. Si y'a ben une seule chose que tu contrôles pas dans la vie, c'est ben ça. Avoir un p'tit être qui grandit dans ton ventre pendant que toi, tant bien que mal, t'essaies de vivre ta vie le plus normalement possible. En t'inquiétant pas trop de tout et de rien. Parce que c'est connu, le stress, c'est pas bon pour le bébé.

Et je prie pour Mlle. Jets. Parce ce que ce serait ben l'fun que qu'elle connaisse son neveu un peu.

Je sais pas si prier sert à quelque chose, au fond. Mais ça me fait du bien. Alors je continue. Parce qu'à part prier, je ne peux rien y faire..

mardi 30 juillet 2013

Osti que non

J'me souviens, quand j'étais petite, y'avait 2 règles non négociables chez nous.

T'appelles pas les gens avant 10:00 le matin. Et t'appelles pas passé 9:00.

J'me souviens, le samedi matin, j'trouvais ça long attendre jusqu'à 10:00 pour appeler une amie pour l'inviter à venir jouer chez nous. Loooooooong.

Aujourd'hui, si tu m'appelles avant cette heure la fin de semaine, y'a des grosses chances que je ne réponde pas. De un j'entendrai pas mon cell qui va être en mode silencieux et de deux même si je suis réveillée, si t'es pas mes parents et que je ne craigne pas une quelconque urgence, y'a des grosses chances que je ne sois pas psychologiquement prête à te parler (à toi ou à n'importe quel être vivant autre que Mlle B, mon chat, ou Céline Dion, ma plante) Faut pas le prendre personnel. J'vais te rappeler. Juste à partir de 10:01. Probablement pas avant.

Même chose pour l'heure maximale pour appeler les gens. C'est toujours contre mes principes d'appeler passé 9:00. Moi j'suis comme ça. Ma famille est comme ça. J'ai passé un quart de siècle à vivre de cette façon. À dormir paisiblement le soir. À me réveiller fraiche et dispose le matin, entre autre grâce à ce règlement jusqu'ici respecté de tous.

Ben criss. Ma belle-mère, elle a toujours pas compris le principe.

J'me suis encore fait réveiller à 10:30 ce soir par le téléphone. Ça fait 2 heures que j'arrive pas à me rendormir. M. Jets, par contre, semble très bien vivre (et ronfler) la chose. Aussitôt le téléphone raccroché, il se rendormait.

Pas moi.

Alors sérieux, belle-maman, pour la énième fois: ON N'APPELLE PAS CHEZ LE MONDE PASSÉ 9:00. 

On fait juste pas ça. Osti que non. S'tu clair??

mercredi 24 avril 2013

En exclusivité...

J'ai du traduire mes voeux pour les invités.

J'aime bien écrire, alors ça n'a pas été trop difficile. C'est pas parfait, mais je ne le suis pas moi non plus. Alors c'est parfait comme ça.

Reste plus qu'à les dire. Samedi :)

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"Hey toi",

Te souviens-tu, c'était comme ça que commençait le premier email que je t'ai écrit? J'ai aussi ajouté quelque chose à propos de ton chien et de baseball, alors j'imagine que c'est comme ça que j'ai eu ton attention.

Et ensuite après quelques emails nous nous sommes rencontrés pour un café. Et avons parlé. Mangé des mini cupcakes. Marché. Puis pris un verre ensemble. Et je t'aimais bien. Et tu m'aimais bien. Je sais ça. Parce que tu m'as embrassé.

Ce jour-là, je ne savais pas que tu deviendrais mon copain. Je ne savais pas que moi et mes souliers on emménagerait chez toi peu de temps après. Je ne savais pas que je te demanderais de déménager à Montréal. Je ne savais pas que nous achèterions une maison ensemble et qu'un jour tu me demanderais de t'épouser. Et je ne savais pas que je dirais oui. Tu m'as fait vouloir toutes ces choses. Tu m'as fait rêver à tout ça.

Tu es une bonne personne M. Jets. Je crois que c'est la raison pour laquelle je t'aime tant. Être une bonne personne est probablement ce qui te rend tant un bon copain. Tu me rends fière. Fière de toi et fière d'être avec toi. Tu es intelligent. Responsable. Travaillant. Gentil. Drôle. Je n'ai jamais eu peur que tu rencontres mes parents, parce que je savais que même avec la barrière de la langue, ils te verraient à travers mes yeux et t'aimeraient.

Alors aujourd'hui, devant tous nos amis et notre famille, je veux te remercier pour toutes les choses que tu as faites et pour tout ce que tu as apporté à ma vie lors des 2 dernières années. Pour tous les rires, les discussions, les câlins, les baisers et même les désaccords. Pour le déménagement. Pour avoir bouleversé ta vie pour moi.

Je te promets que je ferai toujours tout pour te rendre aussi heureux que tu le fais pour moi. Sans trop te frapper :)

 Je t'aime, pour toujours.

jeudi 11 avril 2013

Silence

Quelques mois avant notre rencontre, M. Jets a perdu son père. Il en a jamais vraiment parlé avec moi, en tout cas pas dans le détail. J'ai eu le topo- bon père, cancer, ça s'est fait vite. Mais pas beaucoup plus.

Je sais que c'est pas sain de ne pas en parler. Mais en même temps, je me suis toujours dit que tant qu'il semblait bien, je n'allais pas forcer la discussion. Quand je lui ai demandé pourquoi il n'en parlait jamais, il m'a expliqué son point: en parler ne changera rien.

Le peu que je connais de son père, c'est sa mère et sa soeur qui me l'ont raconté au fil de leurs visites. Ou des petits souvenirs par ci par là qu'il partage quelques fois. Papa Jets était quelqu'un de bon. De travaillant. Un romantique. Maman Jets a eu droit à toutes les petites attentions auxquelles moi j'ai droit aujourd'hui. Sans le savoir, il a fait de son fils un parfait gentleman.

Mais là c'est différent.

Mlle Jets, sa soeur, est malade. C'est pas nouveau, elle est malade depuis qu'elle est toute jeune. Mlle Jets est le genre de petite fille que je voyais dans les téléthons Enfant Soleil. Hospitalisations depuis qu'elle a 2-3 ans. Greffe de rein vers 13-14 ans. Rejet du même rein un peu plus tard. Dialyse à tous les jours, ou presque.

Elle a le même âge que mon frère. Mais tellement pas la même vie.

Depuis Noël, je trouve que son état se déteriore. Elle me fait penser à mon grand-père avant qu'il ne meure: elle passe de plus en plus de temps à l'hôpital, et en ressort de moins en moins longtemps. Mais elle n'a pas 77 ans: juste 27 ans.

J'ai été élevée par des parents qui ont toujours tout mis au clair: le chien, il est malade. Oui, il va mourir bientôt. Non, ça ne se soigne pas. C'est le dernier Noël de ton grand-père cette année. Non, il ne sera plus là l'an prochain. Non, il ne se rendra probablement pas à Pâques. Ta grand-mère a la maladie d'alzheimer. Oui, elle va finir par oublier ton nom. Oui, même si elle t'aime.

On ne m'a jamais rien caché.

Je crois qu'inconsciemment ils ont fait de moi quelqu'un qui a peur de l'inconnu. J'aime pas, ne pas savoir. Je n'aime pas trop les surprises. J'ai besoin de me préparer mentalement aux coups durs. Ça ne fait pas moins mal quand tu le sais. Ça te donne juste plus de temps pour te faire à l'idée.

Et en ce moment, je ne sais pas ce qui se passe avec Mlle Jets. En fait je crois savoir: elle va mourir. Mais Maman Jets ne le dit pas. Elle ne dit pas qu'elle va bien. Mais elle ne dit pas que c'est critique. Pourquoi, ça je ne sais pas trop. Parce que nous sommes loin? Parce que le mariage approche et qu'elle ne veut pas mettre de l'ombre sur cette journée? Parce qu'elle ne veut pas se l'avouer? Parce qu'elle ne sait pas comment dire à son fils que sa petite soeur n'en a plus pour très longtemps?

Et lui, il ne parle pas. Alors j'en parle un peu. Et il écoute. En silence.

J'essaie de lui faire réaliser ce qui arrive. Pour le  préparer mentalement. Pour lui donner plus de temps pour qu'il se fasse à l'idée. 

Selon moi, il ne se fera jamais à l'idée. C'est une idée qui ne devrait même pas exister, quand on y pense.

Mais j'en parle quand même. Parce que vivre ça en silence, moi, je peux pas.

lundi 1 avril 2013

Creatures Style

Cet après-midi on faisait notre liste de chansons pour le DJ. On a passé la journée sur Grooveshark, à écouter plein de chansons, allant des Beatles à Britney Spears, en faisant même un détour par Roch Voisine.

Après avoir dansé 30 secondes sur Waka waka pis m'être trouvée ben drôle, je me suis sentie inspirée par Audrey et son post sur son Dance Party. J'ai sorti à mon chum: Pogne le chien, j'pogne le chat pis mets Gangnam Style: on va danser avec les creatures (on les appelle de même Mlle B et Mr Evil).

Étrangement il a accepté. Les animaux ont pas trippé, mais moi oui.

Rire à en avoir mal au ventre en dansant dans le salon en coton ouaté avec un chat pas content pis un chien qui ne comprends plus ce qui se passe, ça fait oublier qu'y mouille dehors pis qu'on a des frais de condo à payer demain.

Priceless.


jeudi 28 mars 2013

God bless la loi 101

Des fois vivre avec un anglais me fait oublier que j'suis séparatiste dans l'âme.

 J'ai pogné une vieille guidoune probablement de Wesmount tantôt qui me dérangeait dans mon travail. Un moment donné je l'ai fait taire en lui disant: "M'am, we're kind of working here".

Pis la vieille crisse m'a marmonné un "Fucking french people" en pleine face.

 Osti. Avoir pu, je l'aurais assommée à coup de référendum elle.

lundi 25 février 2013

4 secondes et quart de gloire- ou l'art de se faire peter sa bulle

Depuis 2009 je travaille dans l'industrie du cinéma. En fait plus précisément des effets spéciaux. Des fonds verts. Des explosions. Des bibites en 3D. En fait, quand j'essaie d'expliquer ce que je fais à ma famille, je leur donne toujours en exemple Star Wars.

 "Tsé quand ils se battent avec des sabres aux laser là? Ben le bleu, vert ou rouge qui va par dessus, c'est quelqu'un qui le rajoute par ordinateur."

 "Ohhhhhh. Donc c'est toi qui fait ça."

"Non, c'est pas moi qui le fait."

 "Mais toi tu fais quoi?"

"Moi je fais juste dire quoi faire à la personne qui doit le faire, pis combien de temps elle a pour finir."

"Donc t'es boss?"

 "Non j'suis pas boss."

"Mais tu dis aux autres quoi faire."

"Oui."

"Mais pourquoi c'est toi qui leur dit quoi faire?"

 "Parce que c'est de même. J'suis pas son boss mais je lui dit quoi faire."

Habituellement ça s'arrête là. J'en ai assez dit à mon goût, pis l'autre personne a l'impression de tout connaître du monde des effets spéciaux. Pis habituellement sont ben impressionnés. Pourtant ils devraient pas. J'aime ma job. Mais j'ai compris assez rapidement que t'as beau travailler sur le plus gros film du box office, ça garantit aucunement 1-que tu vas avoir du fun à travailler, 2-que tu vas travailler avec une belle équipe ou 3-que ça va te donner une belle qualité de vie. Pis on se le cachera pas. Je sauve pas des vies. Loin de là.

Un moment donné j'étais devenue amie avec un Allemand qui avait travaillé sur Avatar. Moi j'étais ben impressionnée de ça. 

"Mais t'as été Lead sur Avatar!"

"Meh. Ça ou n'importe quoi d'autre, ça change rien au fond. Quand c'est la merde, c'est la merde."

Ben y'avait raison.

Alors je sais maintenant que l'envergure du projet ne change rien au fond. Ça fera pas de moi une meilleure employée, une meilleure blonde ou une meilleure fille.

N'empêche que.

Dimanche soir, devant les Oscars, avec mon bas de pymaja rose de Winnipeg, ma queue de cheval défaite pis mon bandeau jaune j'me sentais un brin jet set.

Quand ils sont arrivés à la catégorie des meilleurs effets visuels, j'ai retenu mon souffle. Et le film sur lequel j'ai travaillé à Vancouver a gagné.

J'ai crié.

C'était mon 4 secondes et quart de gloire. Jusqu'à ce que je dise à M. Jets:

"Eille, c'est comme si j'avais gagné un Oscar!"

"Y'ont tu nommé ton nom?"

"Ben la, non!"

"T'as pas gagné un Oscar."

 Poc. Bye bye bulle.

 C'est ben vrai. Ça fait que moi, mon bas de pymaja rose de Winnipeg, ma queue de cheval défaite pis mon bandeau jaune on est allé se coucher. 4 secondes et quart, c'est en masse d'émotion jet set pour une soirée. Surtout un dimanche soir.

 Tsé, j'travaille le lendemain.

jeudi 7 février 2013

Starbucks, traditions, dinde & garnotte

Je reviens dans le temps. À cet automne.

M. Jets est un homme de tradition. Dans sa famille, L'Action de Grâce, ça se fête. C'était ma deuxième fois, ma première était à Vancouver l'an dernier.

Donc cette année, le "Minute/Jets Thanksgiving 2012" se déroulait (comme son nom l'indique) chez nous. 20 belles personnes étaient à table ce soir là, entassés dans ma salle à dîner (Dieu merci à aire ouverte parce que les deux tables collées ensemble allaient jusque dans le salon), en train de manger le repas (gigantesque) préparé par Belle-Maman Jets (je tiens a mentionner que tous les desserts étaient de moi quand même). Et comme à tous les traditionnels Thanksgivings, à un moment donné vint le temps d'être reconnaissant. Entre deux bouchées de dinde, on remercie (remercie qui? ça je sais pas) pour tout ce qui est arrivé durant l'année. On est tout à tous reconnaissant pour le souper, la famille, les amis, les parents, les enfants... Parle parle, braille braille, rit rit, jase jase...

Puis en dernier, M. Jets prends parole. Remercie sa famille, ma famille, puis me dit de me lever. Puis il se mets à genou. Disant qu'il voudrait passer sa vie avec moi, il ouvre sa petite boîte et je découvre une bague, ma bague, garnie d'une belle garnotte qui brille.

 Dire qu'en mai 2011 j'allais rencontrer un gars dans un Starbucks. Rien que pour un café. Sans réelles attentes, vraiment. Sans coup de foudre non plus. 3 mois plus tard j'amenais mes souliers chez lui. Un autre 4 mois après, je l'embarquais dans un avion pour qu'il vienne voir ça a l'air de quoi l'est du Canada. 6 mois plus tard, on y démenageait, pis en juillet on passait chez le notaire.

 Ouin. Y'en a qui trouvent ça un peu intense comme année.

Moi je préfère le mot productif. Dans mes oreilles, ça sonne vraiment mieux...