vendredi 6 novembre 2015

Chez nous


Mis à part un billet rapide en avril, on s'est laissé en quelque part en 2014 au milieu d'un séjour de ma belle-mère qui nous visitait des Prairies. Un an plus tard, elle nous visite fucking régulièrement parce qu'elle est déménagée à Montréal pour se rapprocher de son fils maintenant unique. Y'a des jours où c'est pratique d'avoir une gardienne à 3 minutes à pied de chez nous, mais y'a des jours ou c'est quand même lourd de la voir retontir (trop) souvent à la maison. On s'adapte à tout j'pense. On va se laisser le temps.

On s'est laissé vers la fin de mon congé de maternité que j'avais étiré pour passer le plus de temps possible avec Jets Jr. D'la mauvaise herbe sur 2 pattes j'vous dit pas, il pousse plus vite que son ombre. J'ai eu la chance de rester deux mois de plus à la maison, question de le laisser grandir le plus possible avant qu'il ne commence la garderie à temps pour mon retour au travail.

On s'est laissé avant qu'une envie d'olives trop intense ne se fasse sentir. Avant que 4 jours avant mon retour au travail, une deuxième ligne rose n'apparaisse sur un p'tit bâton blanc. Ah ben, mon retour au travail ne sera pas trop long au fond.

On s'est laissé alors que nous n'étions que 3, avant que je devienne la maman d'une petite fille. Ma mini Dernière Minute qui est arrivée pile poil le jour de sa date prévue et qui est déjà 1000 fois plus ponctuelle que sa mère.

On s'est laissé v'là trop longtemps parce que le temps passe incroyablement vite. Parce que les journées sont trop courtes et parce que les minutes m'ont filé entre les doigts. Parce que par manque d'inspiration, j'ai commencé plusieurs billets que je n'ai jamais réussi à terminer. Parce que j'ai commencé à écrire ailleurs aussi, sur internet, sous mon vrai nom. 

Mais ici, c'est chez nous. Et c'est toujours bon de revenir à la maison.

vendredi 3 avril 2015

Depuis que je suis revenue à Montréal, j'avais débuté une nouvelle tradition: un brunch de Pâques. La première année, on avait reçu mes oncles/tantes/cousins(ines) du côté de ma mère chez nous. La deuxième, vu qu'on avait maintenant un bébé de 3 mois qui faisait en sorte que le ménage me tentait vraiment pas, on avait fait ça chez mes parents avec le même monde (mais c'est quand même moi qui cuisinait pour 15, vu que c'est mon fun à moi).

Cette année, vu ma tornade de 15 mois, mon retour au travail, la fatigue qui s'en suit pis ma toujours aussi grande haine du ménage, on faisait encore ça chez mes parents.

Une tradition, pour moi, c'est de refaire toujours la même affaire. Cette tradition-là, pour moi, c'était de profiter de Pâques pour faire un brunch avec les membres de ma famille du côté de ma mère. Simple de même.

Cette année, je sais pas trop pourquoi, ma mère m'a demandé si j'allais inviter la famille d'une de mes tantes du côté de mon père. J'ai simplement répondu que non, vu qu'on faisait ça avec l'autre côté de la famille, pis que ça ferait pas trop de sens vu que je n'invite pas personne d'autre du côté de mon père. 

Puis, quelques jours plus tard (j'aurais tellement dû m'en douter mais bon, je l'ai pas venu venir pantoute faut croire), ma mère m'a appelée pour me demander si on pouvait inviter la famille de ma tante. Vu que l'entente c'est que c'est moi qui organise, ben j'ai dit non. Tout en expliquant encore mon point. J'ai absolument rien contre la famille de ma tante. Pantoute. Mais là c'est "mon" brunch. Ben en tout cas c'est ce que je pensais. Et pour la 3e année, c'était avec la famille de ma mère que je voulais faire ça, comme la tradition que j'ai débutée. On a jamais rien fait avec la famille de mon père à Pâques, c'est pas comme si on se voyait à chaque année pis que là je décidais d'arrêter ça.

Parle parle, obstine obstine, justifie justifie, la conversation finit que ma mère va faire à sa tête parce que c'est ça que mon père veut aussi (argument de marde selon moi). Donc je raccroche, vraiment déçue pis un brin en tabarnak, en me disant que j'aurais donc dû faire ça chez nous finalement, que oui j'aurais fait du ménage, mais que au moins j'aurais pu faire ça vraiment comme je le voyais.

Ça fait une semaine que je repasse ça dans ma tête, pis ça vient me chercher à chaque fois. Que ma tradition soit fuckée. Je sais, les traditions évoluent des fois, mais habituellement, pas trop.

Ce matin, après avoir reparlé du brunch au téléphone, je me suis rendue compte que ça m'atteignait vraiment beaucoup (trop), que ça me faisait ben d'la peine de me faire imposer des affaires, pis que j'avais plus du tout envie de m'en occuper. Donc après y avoir pensé un peu, j'ai rappelé mes parents pour leur dire que j'allais rappeler les gens pis dire que j'allais annuler. Pas par vengeance là. J'allais juste dire qu'on avait tous été malade à la maison (ce qui est vrai) pis que je suis trop fatiguée pour m'en occuper.

Dans le fond, j'ai juste vraiment pu envie de le faire, et en plus de ça, j'ai passé une semaine de fou à la job et c'est vrai qu'on a tous été malades à la maison. Alors passer samedi et dimanche à cuisiner, pour quelque chose qui au fond m'attriste tout en étant déjà over fatiguée, non merci...

Est-ce que c'est bébé? Pas pour moi. Peut-être au fond. Je sais pas. Mais j'ai quand même réalisé que je me sentais mieux. Que j'étais à l'aise avec ma décision. Je suis un peu déçue de ne pas faire de brunch, surtout pour mon fils qui n'aura pas de grosse chasse au trésor, mais bon, on lui en fera une petite à la maison. 

Pis on s'entend qu'à son âge, il devrait pas trop m'en vouloir.