J'ai eu une bulle au cerveau. Cette bulle, elle apparait une fois de temps en temps, je dirais 1 ou 2 fois par année en fait. Des fois je fais de l'insomnie, et quand ça m'arrive, je fais la pire affaire au monde quand on est incapable de s'endormir: je niaise sur mon téléphone. Et une fois de temps en temps, je reviens ici, relire ces trucs que j'ai jadis écrit.
Man. Ça fait un bail, hein?
Je viens de finir de relire mes billets de 2010. C'est moi. C'est peut-être la moi de v'là 8 ans, mais c'est la même moi pareil. Malgré les années, je peux encore me souvenir de la peine, des pleurs, des angoisses. Je me revois couchée sur le sofa, avec l'envie de rien faire, pendant je sais pas combien de temps. Je me souviens de l'automatisme qui s'emparait de moi quand je me levais le matin, de la grisalle, qui flottait autour de moi, partout, tout le temps. Tout ça à cause d'une personne. Pas un monstre, j'aurais pu rencontrer tellement pire. Juste quelqu'un de pas super nice, qui a frappé au moment où j'étais plus fragile, sans doute sans vraiment le vouloir. Juste un humain ben normal qui a pas été très gentil. That's it. Juste une peine d'amour, à 23 ans. J'étais pas la première, ni la dernière.
Je suis pas très destin dans la vie (cue ici à la chanson de Céline Dion), mais grâce à lui, grâce à ce fameux M. Eiffel, j'ai quand même pu accéder à plus, à mieux. La Dernière Minute de 2010 irait pas jusqu'à le remercier quand même, mais honnêtement, celle de 2018 a pas tant le choix de se dire que sans lui, sa vie ne serait pas la même.
Me voici, 8 ans plus tard. Fuck, 8 ans, c'est quand même long, même si pas tant en même temps. J'ai 30 ans, quasiment 31. Je suis mariée. J'ai 4 enfants. Toutes ces affaires là, dans l'absolu, ne veulent rien dire. Elles ne sont en rien un gage de succès, de réussite, ou de bonheur. Mais maintenant, elles font partie de ma vie.
La trentaine. C'est rien qu'un chiffre. Un chiffre qui fait en sorte que les moniteurs du camp de jour de ton fils te vouvoient et t'appellent Madame, mais rien qu'un chiffre quand même.
Le mariage. Ça veut rien dire au fond. Tu l'aimes pas plus, pas moins, un coup le certificat de mariage reçu par la poste. C'est juste cool parce que si un jour tu te sépares, tu sais que le patrimoine familial devrait être splitté un brin plus également.
Les enfants. J'en ai, mais j'aurais pu faire autrement. Maintenant qu'ils sont là je ne verrais pas ma vie sans eux (sauf des fois quand ils gossent), mais si j'avais fait d'autres choix, si je ne les avais jamais connu, je n'aurais jamais su à quel point je les aimerais. Et l'affaire qui est cool quand t'en a plusieurs, c'est que tu peux légalement ignorer les conseils non sollicités, parce que hey, t'as souvent plus d'enfants que la personne qui te donne les dits conseils. En fait t'as souvent plus d'enfants que ben du monde. Sauf l'amie de la cousine de ton voisin qui en a eu 12 en 5 ans, pis qui attends des triplets pour février dans 2 ans. Elle tu la trouves folle sans bon sens, mais anyway, c'est pas de tes affaires. On est tous le fou de quelqu'un d'autre je crois. Et c'est ben correct de même.
Je cherche un but à ce billet mais y'en a pas je pense. Je voulais juste dire que je suis vivante. Est-ce que je pense revenir écrire souvent? Hell no, la vie va fucking trop vite pour ça. Hier encore mon premier naissait, pis là j'me suis dit ce soir qu'il faudrait ben que je pense à renouveler son passeport.
J'aime toujours écrire, j'aimerais souvent prendre le temps d'écrire plus souvent. Et je ne peux me résoudre a supprimer ce p'tit bout d'internet que j'ai créé vla 8.
Faque me revoici, peut-être à tantôt, ou pas.
J'en ai honnêtement aucune idée.