dimanche 6 avril 2014

Un coup parti


Y'a une affaire que je trouve pratique avec la langue de Shakespeare: t'as pas besoin de vouvoyer les gens. Ça t'évite le la question "J'le vouvoies-tu, j'le vouvoies-tu pas?" et le malaise qui s'en suit si jamais tu choisis la mauvaise option.

Alors bref, ma belle-mère étant anglo, je la vouvoie pas. 

J'ai par contre un autre dilemme: je sais pas comment l'appeler. Je sais, dit de même c'est weird. Explication:

Quand j'ai rencontré Maman Jets, j'ai pas eu à nommer son nom en sa présence. Genre dans une phrase comme "Est-ce que je pourrais avoir le beurre Maman Jets?". Jamais arrivé. Donc j'ai jamais eu à décider si je devais l'appeler Mme. Jets ou si je devais utiliser son prénom.

J'me suis rendue compte de ça plusieurs mois après. Et j'ai comme pas osé prendre cette décision passé ce cap. Tsé, si je choisis pas la bonne option, m'a avoir l'air fine. Donc je joue safe et accommode mes tournures de phrase pour qu'elles n'incluent pas son identité.

Mais là c'est pire. Ça va faire 3 ans que je suis avec son fils. 3 ans sans la nommer. Pis personne qui semble s'être rendu compte de rien. Comme y'est rendu un peu trop tard pour choisir selon moi, j'ai pas le choix de me lancer un petit défi personnel: voir combien de temps je peux réussir à ne pas la nommer. 

J'ai réussi quasiment 3 ans. J'peux ben m'essayer pour une autre vingtaine d'années un coup parti.

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