dimanche 19 septembre 2010

Frapper un mur (ou comment vider son sac en une leçon)

J'ai recommencé à travailler il y a deux semaines. Et comme on dit en bon français, j'ai frappé un mur.

Je suis retournée au travail le mardi matin à 7h (je suis arrivée tôt pour lire mes 152 millions de mails que j'ai reçu pendant mes vacances...j'avoue j'exagère, y'en avais que 4000). Je jure, à 7h j'étais de bonne humeur et à 11h je crois que j'étais déjà en tabarnak. Sans trop savoir pourquoi sur le coup. Il n'y a rien eu de bien particulier ce matin là. Mais en y pensant bien, il y a eu de l'accumulation. Des choses que j'endure consciemment ou pas depuis le début. Et depuis mon retour, je n'ai aucune patience. Ma patience est restée en vacances elle (la chanceuse ;) Les premiers jours, je me réveillais le matin et j'étais en colère. Je savais pas pourquoi ni après qui, et ce sentiment d'incompréhension me mettait encore plus hors de moi. Alors oui oui, vous avez bien compris, j'étais en colère d'être en colère... De toute beauté...

Et moi je garde tout en dedans... J'ai vraiment pas de difficulté pour dire ce qui ne marche pas à mon patron dans mon travail. Si jamais je ne suis pas d'accord avec lui, je lui dit et ça finit là. Mais quand vient le temps de parler de mes sentiments...OH BOY QUE C'EST PAS LA MÊME AFFAIRE PAR EXEMPLE. Je viens mal, j'ai les larmes aux yeux automatiquement... Imaginez un chat que vous venez de mettre en cage pour la première fois, il cherche la sortie, il tente de s'enfuir. Ben quand j'ai eu droit au premier meeting "Ça va tu ?" avec mon patron 3 jours après mon retour, j'avais l'air de ça. Un chat en cage qui voulait s'enfuir.

Mais ce meeting a quand même eu du bon, il m'a forcé à réfléchir un peu.

Non mais quand je suis partie en vacances, j'ai fait un planning détaillé de tous les départements pour la première semaine au complet. Et moi quand j'arrive le matin, j'ai rien de préparé, même pas pour la journée. Et je me fais dire : "Faudrait donner quelque chose à faire à "X"." Euhhh... c'est parce qu'il y a quelque chose que t'as pas compris Championne... Ça fait 2 semaines que je suis pas là, j'ai aucune idée de ce qui a été fait, et toi tu me dis de m'arranger comme ça live à 9h le matin de mon retour ? Non mais t'es tu conne ou quoi ? Et j'ai eu droit une remarque qui a faillit me faire mourir à propos de je sais plus quoi d'autre : "Non on a pas fait ça, on attendait que tu reviennes"... Ben oui toi ! Pourquoi le faire, Dernière Minute va se le taper en revenant de vacances ! Ok, non mais tu me niaises ? C'est quoi cette mentalité de ver de terre là ? T'as quel âge coudonc ? Tu veux que j'appelle ta mère pour qu'elle vienne te prendre la main pour te dire quoi faire ? T'as 15 ans de plus que moi, j'ai 6 mois d'ancienneté dans le domaine, toi t'as plus de 10 ans... pis en plus va falloir que je te gère en plus ? -_-'

Donc la semaine passe...Plus longue semaine de 4 jours de toute l'histoire de l'humanité. Mais je me dis : ça va être moins pire la semaine prochaine... Ben criss, pas vraiment non. 2e meeting avec mon patron, qui voit clairement que je vais pas bien, et qui me dit qu'il veulent que je prenne plus de place dans le projet, que je fasse comme sur le dernier qui avait super bien été. Alors là j'éclate, je lui dis ce que je viens d'écrire à propos de ce qui s'est passé (ou plutôt pas passé durant mon absence), je dis que j'ai plus la motivation qui me poussait à donner mon maximum, à travailler 90h semaines...que j'ai besoin d'un coup de pied au derrière parce qu'en ce moment, j'ai l'impression que j'y arriverai juste pas... Enfin bref, que je suis à bout et je dois trouver ce que je veux, ce dont j'ai besoin pour redevenir comme avant...

Je sais pas trop ce qui a causé ça, du jour au lendemain, parce que c'est pas que de l'accumulation. En fait probablement que je le sais, mais comme m'a dit mon boss, faut juste que je trouve les mots et que je sois capable de l'expliquer. Après ça, on pourra discuter de travail.

Alors ce que je fais ce soir pour m'endormir ? Je cherche les mots...

Parce que vendredi soir dernier, ça a été la première fois que je pleurais dans mon auto en finissant de travailler...et je me suis promis que c'était aussi la dernière fois...

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