Pour contextualiser, je suis une vraie workaholic. Genre que j'ai mes mails sur mon cellulaire, et que si je un mail d'un client, qu'il soit n'importe quelle heure, n'importe quel jour de la semaine, c'est certain que je vais y répondre. C'est très discutable comme choix de vie, je le sais. Mais bon, honnêtement, même si je me décourage moi-même parfois par mon incapacité presque totale à décrocher, je dois avouer que j'aime bien ça.
Donc en me levant le matin, pour me réveiller, mon premier réflexe (après avoir snoozé environ 122 fois, je l'avoue) c'est de regarder mes mails et d'y répondre, s'il y a quoi que ce soit d'urgent.
Mais pour en revenir à ma pas pire journée.
Alors ce matin, je prends mon cell, comme à tous les jours, et je vérifie mes mails.
Il y en a un qui accroche bien sûr mon attention :
Subject : Contract from COMPANY X
Mon réflexe, c'est de crier : "Miss PPPPPPPPPPPPP ! J'ai reçu mon contraaaaaaaaaaaaat !"
Alors oui, j'ai eu la job ! ! ! ! ! !
J'avais eu la confirmation par mail vendredi dernier, mais tant que je n'avais pas de contrat, je ne voulais pas trop en parler.
Alors c'est officiel : En avril, je déménage à Vancouver pour 1 an.
Si je suis contente ? Oui, très.
Si j'ai peur ? Oui, encore plus.
Je l'ai déjà dit, les raisons pour lesquelles j'ai démissionné sont mauvaises. Je n'en peux plus. Je ne veux plus le voir à tout les jours. La voir à tous les jours. Je trouve ça difficile, et c'est en train de me bouffer par en dedans. Je suis pas heureuse, et j'en deviens super agressive, je m'en rends compte. Et les autres s'en rendent compte. Alors avant de devenir folle, je dois partir.
Je ne pars pas pour lui. Je pars à cause de lui. Mais je pars pour moi.
J'ai besoin de changer d'air. J'ai besoin de prendre de la distance par rapport à tout ce qui est arrivé. J'ai besoin d'oublier. J'ai besoin de recommencer à dormir. J'ai besoin de me refaire une santé. Ici, j'y arrive juste pas. Si on m'avait dit il y a à peine 6 mois que je ferais ça, jamais je ne l'aurais cru.
Mais là j'en peux plus.
La peine, c'était nul, mais j'arrivais à gérer.
Là tu rajoutes à ça de la haine envers lui, parce j'ai appris qu'il a commencé à voir une fille de la job quand il était encore avec moi.
De la haine envers moi, parce que je lui ai fait confiance, trop facilement, trop rapidement. Parce que je l'ai aimé.
Des remords envers sa nouvelle copine, parce qu'on s'est revu après que ce soit fini nous deux. Et qu'il était avec elle à ce moment-là.
Donc de la peine, de la haine envers lui, de la haine envers moi, et des remords ? C'est juste trop.
Il me reste 3 semaines à travailler. Ça va être difficile, je le sais. Mais je vais essayer de vivre ça un jour à la fois...
J'espère juste que les 4500 kilomètres de distance vont aider. Ça ne réglera pas tout, j'en suis consciente. Mais ça ne peut pas nuire...
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