jeudi 7 avril 2011

Mal de soeur

Jeu de mot poche, je l'avoue.

Remontons donc à mon dernier billet. Miss P. Un lampadaire. Mes valises...

Je croyais avoir la chance de régler les choses avec Miss P avant mon départ. Pour moi, ça allait de soi. Ça ne s'est malheureusement pas fait. Avec n'importe qui d'autre, j'aurais fais mes valises, fait comme si jamais rien ne s'était passé, aurait dit bye, et serait simplement partie, sans plus d'explication ou de justification. Je suis pas trop de nature justificative à la base de toute façon...

Je l'ai déjà dit, Miss P je la considère comme ma soeur. Cette fille a tellement fait pour moi dans la dernière année, et le plus beau là dedans, c'est que je crois que j'aurais beau le lui dire toute ma vie, elle n'en sera jamais convaincue.

Enfin.
Bref.
Même si je vis souvent dans mon déni (plus pour rire qu'autre chose, je tiens à le préciser) je n'ai habituellement pas de problème à reconnaître mes torts quand j'ai mal agi. Enfin en toute honnêteté, je le crois. Et dans la situation actuelle, je suis désolée, mais je n'ai non seulement absolument rien à me reprocher, mais il y a aussi que rien de ce que j'ai pu faire ne regardait Miss P (directement ou même indirectement).

Mais quand même. J'ai voulu mettre les choses au clair avec elle avant de partir. Parce que selon moi, comme je l'ai déjà dit, ça avait fait remonté des trucs qui n'étaient probablement pas tout à fait réglés entre nous. Et ça, je voulais en parler. Arrêter d'éviter. Mais Miss P... ben elle a refusé de parler. Littéralement, j'ai pris ça comme une claque en plein visage. Alors je suis partie. J'ai fait comme si jamais rien ne s'était passé. J'ai dit bye. Et je suis simplement partie. Sans plus d'explication. Sans plus de justification.

Je suis partie déçue d'elle. Au même titre qu'elle disait l'avoir été de moi.
Je suis partie en colère. Parce que jamais je n'aurais pensé un jour devenir son lampadaire à elle.

Alors Miss P, dans mon coeur, elle restera toujours ma seule et unique soeur. Parce que je lui dois beaucoup. Parce qu'elle a été là pour moi. Souvent. Patiemment. Gentiment. Aux bons moments. Parce que c'est ça une famille au fond...

Ça va faire 2 semaines qu'on ne s'est pas parlé. Pour nous, depuis un an, c'est du jamais vu. Notre max, ça a été 48h sans SMS ou mail je crois. Et si je me souviens bien, c'était parce qu'elle était dans un chalet au fond des bois et que son cellulaire ne rentrait pas. Et la raison pour laquelle je n'étais pas au chalet avec elle, c'est qu'à cette éoque, M. Geek était en ville (comme ça arrivait si peu souvent) et que par conséquent, j'étais restée à la maison avec lui. Ça donne une idée... Alors oui, ma soeur me manque. J'aurais tant de choses à lui dire. Je ne compte plus les fois ou j'ai pensé à lui texter une anecdote, lui envoyer une photo, lui écrire un mail que elle seulement comprendrait. Mais je ne le fais pas. Je pense à elle par contre. À chaque instant digne de mention à autrui, mon premier réflexe c'est penser à le raconter à Miss P.

À la manière des gens qui se connaissent depuis toute une vie, Miss P et moi on avait notre langage à nous. J'ai toujours un peu ri des gens qui disent qu'ils ont l'impression de connaître quelqu'un depuis longtemps alors que ce n'est pas le cas. Et bien pour moi, ma relation avec Miss P, c'était ça. J'ai l'impression de la connaître depuis toute une vie, après seulement un an. Cliché, mais tellement vrai. Je ne crois pas aux âmes soeur "amoureux". Mais depuis Miss P, je crois aux âmes soeurs d'amitié.

Bon ça y est j'arrête, ça commence à sentir le mélodrame mon affaire...

1 commentaire:

  1. Les peines d'amitié font souvent plus mal que les peines d'amour. J'en sais quelque chose. Ce n'est pas la même peine. C'est plus sournois on dirait. Je te souhaite que ça se règle. Tout doucement.

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